L’une des 9 équipes de déminage sillonne la ville de Ndjamena du matin au soir depuis le 18 juin. Un travail extrêmement dangereux puisqu’on retrouve des obus, des missiles sol-air et même des bombes au phosphore blanc. Certains ont même encore leur mécanisme enclenché.
Ces hommes courageux travaillent avec des moyens de protection très limités, et dans des conditions difficiles. Avec les premières pluies, des débris s’enfouissent sous le sol, et il faut donc creuser pour les extraire. La première partie de l’opération touche à sa fin. La première semaine, près de 4 500 personnes ont appelé les démineurs.
Ils ne reçoivent aujourd’hui plus qu’un ou deux appels par jour. Selon le général Adoum Abakar Guerdi, directeur du génie militaire, plus de 6 000 engins ont été récupérés et devraient être détruits d’ici à la semaine prochaine sur un site sécurisé, à quelques dizaines de kilomètres de la capitale. Plus de 11 millions d’euros de réparation Une fois la ville hors de danger, le site même de l’explosion sera dépollué, ce qui prendra encore probablement plusieurs mois. Pendant ce temps, les équipes du ministère de l’Action sociale sont, elles aussi, à pied d’œuvre pour recenser les victimes et les sinistrés dans les quartiers.
Dès la semaine dernière, le Premier ministre a évalué le coût des réparations à plus de 11 millions d’euros et sollicité l’aide des partenaires internationaux pour y faire face. Quant à l’enquête qui a été annoncée par le gouvernement, elle a été confiée aux renseignements militaires et rien n’a fuité pour l’instant.
Mais les experts interrogés mettent en avant les mauvaises conditions de stockage : manque d’espace ou d’aération, exposition à la chaleur, notamment des explosifs, qui parfois datent de plusieurs décennies. Des membres des forces de sécurité tchadiennes se tiennent sur les lieux de l’incendie du dépôt de munitions à Ndjamena, le 19 juin 2024.
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