Le campus de la très prestigieuse université Yonsei s’est paré aux couleurs de l’Afrique. Tanzanie, Maroc, Kenya, Ghana… Des stands préparent les spécialités culinaires et culturelles de chaque pays, tandis qu’une poignée d’artistes offrent aux coréens interloqués, le spectacle des danses traditionnelles du Burundi. Un événement organisé par l’association des étudiants africains de Yonsei à l’occasion du sommet Corée du Sud-Afrique, dans lequel Abir Zitouni place beaucoup d’espoir.
« J’espère que ça va ouvrir l’opportunité pour des étudiants en Afrique d’avoir des bourses. J’aimerais bien que ça soit un échange, par exemple en Afrique, on a beaucoup de connaissance sur l’agriculture, en revanche la Corée est plus industrialisée. Ça peut être bénéfique d’avoir ce genre d’échanges culturels », se réjouit-elle.
Un modèle à suivre Ces étudiants venus étudier en Corée du Sud font du pays un modèle à suivre dans plusieurs domaines, comme l’expliquent l’éthiopienne Sapril Kerubo et le Tanzanien, Felician Pacompagassa. « Je pense que leur économie est vraiment efficace, car chaque secteur est rationalisé et en ligne avec la politique. Et sur le plan de la sécurité, ils doivent être à plus de 100%. Pour moi, c’était un vrai choc culturel ! », s’exclame Sapril.
« La technologie et le secteur médical sont très avancés, ils sont particulièrement compétents pour contenir le développement de maladies infectieuses, c’est pour ça que j’ai choisi la Corée », explique Felician.
L’histoire du pays en fait un partenaire de choix pour le Ghanéen Franck Ada. « La Chine, les Européens, les Américains sont plus présents en Afrique. Mais quand vous regardez la nature de la nation coréenne, leur développement a été très rapide. Donc, je pense que les pays africains ont beaucoup à apprendre du succès sud-coréen qui peut être d’une aide pour rattraper leur retard. »
Pour Ayoub, jeune étudiant marocain, le vécu commun de la colonisation doit permettre de faire émerger des partenariats d’autres natures. « Les pays africains ont perdu récemment la confiance dans les pays européens et sont à la recherche de partenariats avec d’autres pays. La Corée du Sud n’a pas cette histoire impérialiste, eux aussi ont dû subir la colonisation de la part du Japon et donc, cela leur permet d’avoir une confiance plus importante qu’avec les pays européens ou nord-américains. »
Un argument historique mis en avant par les autorités sud-coréennes. Reste désormais à transformer les paroles en actes.
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