L’Alliance démocratique (DA) peut compter sur un atout de taille : le maire du Cap, la ville portuaire d’Afrique du Sud. Grand gaillard, jeune et sympathique, Geordin Hill-Lewis fait campagne, du porte-à-porte, alors que son mandat n’est pas en jeu.
« Ce que j’aime le plus, c’est cela… Pas les bons déjeuners en ville, affirme-t-il. Il n’y rien de mieux que de rencontrer les gens chez eux. » Le maire est ici dans sa zone de confort, dans un quartier de la communauté métisse, majoritaire dans la province et fidèle à l’Alliance démocratique. « Bien sûr que je suis électeur DA ! s’exclame fièrement Steven, rencontré au cours du tractage. Je n’ai pas peur de le dire, regardez notre quartier, c’est propre. C’est ce qui fait la marque de la DA, mais pas que : pas de problèmes, pas d’ennuis, c’est le principal ! »
Le maire du Cap admet qu’il fait plus facile de faire campagne ici qu’ailleurs : « On ne prend rien pour acquis, explique-t-il. C’est ce qui fait la différence avec nous, on apprécie chaque vote, car chaque vote peut faire la différence entre notre victoire et notre défaite. Donc, on doit considérer chaque électeur avec sérieux, au contraire de l’ANC qui ne s’intéresse pas aux gens. »
Le Congrès national africain, l’ANC, au pouvoir à l’échelle nationale, a perdu la province depuis quinze ans. Cameron Dugmore, chef de l’opposition provinciale, contredit le discours qui fait de la province la vitrine de l’Alliance démocratique.
« Quand ils prétendent que la province est bien gérée, on leur rétorque qu’elle l’est pour une petite élite, nuance-t-il. Elle ne fonctionne pas bien pour la majorité. Bien qu’il y ait des pauvres et des riches partout dans ce pays, ici, il y a presque une volonté délibérée de ne pas atteindre l’égalité dans l’accès aux services de base. »
Loin dans les sondages, l’ANC ne devrait pas reprendre la main sur la province, sauf en cas de coalition. Le Cap est un symbole, siège de l’Assemblée nationale, qui échappe à l’ANC.
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