Au Gabon, le Dialogue national s’est officiellement terminé ce 30 avril 2024 lors de la remise du rapport final au chef de l’État. Il met fin à près d’un mois de concertations entre plus de 600 délégués représentant toutes les couches de la société. Environ un millier de recommandations ont été adoptées en vue de profondes réformes politiques, économiques et sociales.
La question est désormais de savoir comment les autorités vont-elles mettre en place toutes ces mesures, alors que la transition se termine officiellement en août 2025. Il semble évident que toutes ces résolutions ne seront pas appliquées en si peu de temps.
En tout cas, le président Brice Oligui Nguema a annoncé que, dans quelques jours, il nommerait un comité de surveillance et de suivi des conclusions du Dialogue. Selon une bonne source, ses contours sont en train d’être définis.
On parle de 30 à 40 personnes, même si ce nombre peut encore changer. Parmi eux, des commissaires du Dialogue, peut-être un quart, ainsi que des personnes n’ayant pas participé. Là encore, à confirmer. Pour toutes ces résolutions, il va falloir évaluer leurs coûts, leur mise en application concrète : par qui ? Comment ?
Donc, le comité pourrait notamment indiquer vers quelle entité ces résolutions seront examinées, et veiller à la bonne application, puisque c’est aussi un comité dit « de surveillance ». Une profonde réforme constitutionnelle attendue Et ce qui est sûr, c’est qu’un nombre important des recommandations vont se retrouver sur la table des ministères qui devront se concerter puisque certaines sont multisectorielles. De toute façon, une partie des résolutions sont déjà examinées par le gouvernement.
Par exemple, un nouveau code de la Communication est à l’étude ; la justice a tenu des assises l’année dernière avec la production d’un rapport interne qui permet aux experts d’avancer. Des éléments sont donc déjà en cours. Puis, le processus suivra un cours normal avec des décrets, des lois quand il y aura besoin. Une profonde réforme constitutionnelle est d’ailleurs attendue. Elle sera l’affaire de la future assemblée constituante qui sera issue du Parlement actuel.
Selon le calendrier de la transition, qui pour l’instant est respecté, elle devra entrer en fonction en juin. La première version du nouveau texte suprême doit être présentée fin août, avant son adoption en octobre et un référendum vers novembre-décembre.
Ensuite, le Gabon sera dans la dernière ligne droite avant la fin de la transition. Avec une réforme et une adoption d’un nouveau code électoral début 2025, une révision de la liste électorale en avril, distribution des cartes d’électeurs en juillet, et le scrutin qui marquera la fin de la transition en août 2025.
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