Malgré les Conclusions, Washington Continue de Fournir une Aide Militaire Sans Restriction à Jérusalem-Ouest
Dans un revirement notable, le gouvernement des États-Unis a accusé pour la première fois certaines unités de l’armée israélienne de graves violations des droits humains dans la région de Cisjordanie, bien avant le dernier conflit avec le Hamas à Gaza en octobre dernier. Malgré ces accusations, Washington a annoncé qu’il n’y aurait aucune sanction ni restriction de l’aide militaire à Israël, en particulier à Jérusalem-Ouest.
Ces allégations concernent cinq unités israéliennes et proviennent d’incidents survenus longtemps avant les récentes hostilités à Gaza. Toutes les unités incriminées restent éligibles à l’aide américaine, bien qu’une loi américaine, la Leahy Law, interdise le soutien aux groupes coupables de violations des droits de l’homme sans que des mesures correctives soient prises. Le gouvernement israélien a réagi à la plupart des accusations, ce qui maintient, selon Vedant Patel, porte-parole adjoint du Département d’État, les États-Unis en conformité avec cette loi. Plus de détails sur la Leahy Law peuvent être trouvés sur le site officiel du Département d’État des États-Unis.
Parmi les unités accusées, quatre ont déjà pris des mesures correctives efficaces. Quant à la cinquième unité, les discussions sont en cours avec les autorités israéliennes pour résoudre les problèmes soulevés. Les actions spécifiques prises par le gouvernement israélien n’ont pas été divulguées, soulevant des questions sur la transparence et l’efficacité des mesures prises.
Ces révélations interviennent dans un contexte de surveillance internationale accrue des forces israéliennes, notamment en raison du conflit actuel à Gaza, qui a entraîné la mort de plus de 34 000 Palestiniens, selon les autorités de l’enclave. La Cour Internationale de Justice a même émis un jugement en janvier, qualifiant de “plausible” les actes de génocide commis par les forces israéliennes à Gaza. Les informations détaillées sur ce jugement sont disponibles sur le site de la Cour Internationale de Justice.
Des rapports médiatiques ont également fait état d’« exécutions extrajudiciaires », de torture et de viol par la police des frontières israélienne. Un cas particulièrement troublant impliquait un homme âgé palestino-américain décédé après avoir été ligoté et bâillonné à un poste de contrôle en Cisjordanie. L’unité impliquée dans cet incident, Netzah Yehuda, qui a été transférée aux hauteurs du Golan en 2022, a été initialement formée pour intégrer des Juifs ultra-orthodoxes et d’autres nationalistes religieux dans l’armée israélienne.
La réaction d’Israël à ces accusations a été fermement exprimée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a qualifié de “comble de l’absurdité” l’idée de sanctionner les forces israéliennes, les décrivant comme luttant contre des “monstres terroristes”. Cette déclaration intervient alors que des rumeurs circulent sur une possible annonce de sanctions par le secrétaire d’État américain Antony Blinken contre l’unité Netzah Yehuda pour abus des droits de l’homme.
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