A l’occasion de la journée nationale de l’enseignement célébrée le 30 avril de chaque année, le syndicat national des enseignants du Congo (SYECO), section de Beni, dresse un tableau sombre du secteur de l’enseignement dans cette région du Nord-Kivu, caractérisé notamment par des conditions de travail difficiles des enseignants.
Le SYECO/Beni rapporte que depuis dix ans environ 65 enseignants ont été tués par les ADF, des écoles sont incendiées et un nombre incalculable d’élèves est forcé au déplacement à la suite des multiples attaques des rebelles des ADF.
« Nous avons des écoles délocalisées, des enfants en difficulté de faire face aux frais scolaires à cause de la pauvreté de leurs parents qui ne peuvent plus fréquenter leurs champs », raconte le conseiller du SYECO/Beni, Jérémie Kasereka Kinyangwa.
Il parle d’une situation qui impacte négativement la qualité de l’enseignement dans la région. Cet enseignant lance un appel pathétique au Gouvernement pour pacifier la zone : « Le niveau d’élèves a sensiblement baissé. Imaginez, nous avons 222 jours au secondaire. Mais nous n’allons que jusqu’à 130 à cause de l’activisme des rebelles. Si rien n’est fait, d’ici cinq à dix ans nous aurons déjà enterré l’enseignement ici dans notre contrée ».
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