Malgré leur participation à la défense d’Israël, les pays arabes évitent les déclarations publiques, tandis que les États-Unis soutiennent cette discrétion
Selon une source de The Intercept, des nations arabes telles que l’Irak, la Jordanie et l’Arabie Saoudite ont joué un rôle clé pour empêcher Israël d’escalader le conflit après une attaque de missiles et de drones par l’Iran. Bien qu’elles aient directement participé à la défense d’Israël, interceptant des missiles et des drones iraniens et soutenant les opérations, aucune de ces nations arabes n’est prête à admettre publiquement leur participation, et Washington contribue à maintenir cette dissimulation.
Durant l’opération qui a duré 12 heures le samedi dernier, des officiers militaires américains étaient postés à travers la région pour coordonner la réponse unifiée et conseiller les partenaires secrets. Le Qatar, les Émirats Arabes Unis, le Koweït et Bahreïn étaient également intégrés dans le réseau de défense aérienne et antimissile dirigé par les États-Unis, mais ces pays ont également gardé le silence.
Les partenaires secrets vont même jusqu’à nier leur rôle, tout en envoyant subtilement le message à Israël (et aux États-Unis) qu’ils ne seront pas aussi coopératifs en cas d’escalade future par Israël. Par exemple, la Jordanie, un allié de longue date des États-Unis et un des partenaires militaires les plus solides dans la lutte contre l’ISIS, a reconnu que ses jets F-16 fabriqués aux États-Unis avaient rejoint ceux des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et d’Israël pour abattre des drones et des missiles iraniens, mais Amman n’a révélé aucun détail spécifique sur l’emplacement ou le moment des engagements.
Malgré son rôle central, le ministre des Affaires étrangères de la Jordanie a offert un avertissement sévère, bien que vague, indiquant que la patience de la Jordanie envers Israël et l’Amérique pourrait diminuer. Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré que la participation de la Jordanie est une politique ferme de confronter toute menace, car sa priorité est de protéger le royaume et ses citoyens.
Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a nié que des armes fabriquées en Iran avaient été lancées depuis l’Irak, malgré les identifications par les Forces de défense israéliennes et les médias iraniens de l’Iran, du Yémen, de l’Irak et du Liban comme points d’origine des drones et missiles.
L’Arabie Saoudite est un cas encore plus étrange. Bien que la presse israélienne ait rapporté que l’Arabie Saoudite avait reconnu avoir aidé la coalition militaire régionale nouvellement formée, le royaume a réfuté toute participation à l’interception des attaques iraniennes récentes sur Israël, selon des sources informées s’exprimant à la chaîne Al Arabiya.
Cette dissimulation et ces dénis ajoutent à la complexité des dynamiques régionales, où chaque action et chaque déclaration peuvent avoir de profondes implications pour la stabilité future de la région.
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