La Côte d’Ivoire n’a plus le monopole de matches aux scénarios dingues. Depuis ce mercredi, le stade de Bouaké peut même se targuer d’avoir accueilli les deux matches les plus fous de cette CAN 2024. Rebondissements, tension dramatique, suspense aux tirs au but, etc.
Après l’incroyable Côte d’Ivoire-Mali (2-1 a.p), on se rappellera ce Nigeria-Afrique du Sud qui a également joué avec le cœur des supporters. À lire aussiCAN 2024: Le calendrier et tous les résultats Surtout celui des Nigerians. Car en trois minutes, ils sont passés du paradis à l’enfer, littéralement. D’un deuxième but inscrit par Victor Osimhen à un appel de la VAR qui l’a transformé en égalisation de Mokoena.
Mais Mokoena, qui avait semblé mettre fin à leurs rêves de finale, va manquer un des tirs au but qui enverra définitivement les hommes de José Peseiro au huitième ciel. Flash-back : on disputait la 86e minute, Osimhen pensait avoir marqué le but du break après avoir provoqué le penalty de l’ouverture du score. Mais la VAR venait au secours de l’Afrique du Sud.
Sur l’action précédente, en effet, il y avait faute dans la surface nigeriane sur Percy Tau. Penalty ! Teboho Mokoena ne se fit pas prier pour remettre les compteurs à zéro, ou plutôt à 1-1, à la dernière minute du temps réglementaire (90e). Le Nigéria redescend brutalement sur terre et manque même de se faire punir sur l’action suivante, Awaziem Collins ayant raté le cadre après que Nwabali a relâché le ballon sur un coup franc de Mokoena (96e).
Ce sera la prolongation et la confiance semblait avoir changé de camp. Car avant, même sans être génial, le Nigeria avait réussi à être devant grâce à Victor Osimhen. Le joueur de Naples a provoqué le penalty de l’ouverture du score en prenant ses responsabilités, au moment où son équipe était engluée dans la nasse sud-africaine. Le face-à-face entre William Troost-Ekong, déjà buteur sur penalty face à la Côte d’Ivoire, et Ronwen Williams, auteur de quatre arrêts lors des tirs au but en huitièmes de finale face au Cap-Vert, remporté par le premier, valait le détour.
L’Afrique du Sud a démontré que sa présence dans le dernier carré n’était pas un hasard Les Bafana Bafana ont été dangereux dans leurs transitions. Plusieurs fois, ils ont réussi à transpercer la meilleure défense du tournoi (un seul but encaissé), comme sur leur première occasion en première période qui a vu Percy Tau frapper au but et trouver les gants de Nwabali (26e).
Plus tard, c’est Makgopa qui s’est offert la meilleure occasion de la première période en obligeant le portier nigérian à détourner en corner. Pour contrer les Super Eagles, l’entraineur belge des Sud-Africains, Hugo Broos, a délaissé son immuable 4-4-2 aligné depuis le début de la compétition pour un 3-4-3 censé s’adapter au système nigérian (5-4-1). Les Sud-Africains, précis dans leurs transversales ou leurs ballons en profondeur, ont couru comme des morts de faims au milieu et bloqué les transmissions vers Osimhen et Lookman. Bousculant ainsi le Nigeria comme jamais dans cette CAN.
Les Super Eagles, méconnaissables, ne se sont offerts qu’une (vraie) occasion sur une tête de l’inévitable Osimhen qui a fui le cadre de peu (44e). Et donc arrive cette prolongation qui verra les deux équipes ne plus prendre de risque. Le fait marquant sera le remplacement de l’indispensable Victor Osimhen par Terem Moffi (110e).
C’est ce dernier qui a provoqué l’expulsion de Grant Kekana après une faute en tant que dernier défenseur. Incroyable sur les tirs au but lors des huitièmes face au Cap-Vert, le gardien sud-africain Ronwen Williams n’a stoppé aucune frappe nigériane. Le seul raté étant celui de Ola Aina, qui a mis son ballon au-dessus de la barre transversale.
Le Nigeria peut remercier son gardien, Stanley Nwabali, auteur de deux arrêts lors des tirs au but, qui a permis à Iheanacho d’inscrire le penalty de la victoire des Super Eagles. Pour le plus grand bonheur des Nigérians.
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