Ce nouveau massacre en RDC a été attribué aux ADF-Nalu, un groupe armé qui sévit dans la région déjà responsable de nombreuses attaques similaires dans la zone. Le dernier massacre a eu lieu dans plusieurs petits villages isolés, à trois heures de marche de la route qui relie Mambasa à Beni, dans la chefferie de Babila Babombi.
L’alerte lancée par les villageois n’a pas permis d’éviter de nouvelles victimes. « Quand ils quittent les agglomérations pour aller dans leurs champs, ils rencontrent leurs ennemis et c’est là que, maintenant, nous sommes alertés par ces mêmes populations et nous approchons les autorités pour aller vérifier. Mais malheureusement, c’est dès qu’il arrive que l’ennemi fait des dégâts », explique à RFI Mandela Moïse, responsable de la société civile dans la chefferie.
Pour Maître Jospin Paluku, une autre voix de la société civile de Mambasa, ce sont toutes les activités de la région qui sont aujourd’hui menacées, il craint même une crise alimentaire « car ce sont les agriculteurs qui sont massacrés ».
« Maintenant, ce sont les ADF qui ont envahi les champs et par conséquent, les produits de récolte des champs ne sont plus mis en vente sur le territoire et quand les agriculteurs vont revenir, ils ne trouveront plus rien dans leurs champs », estime-t-il avant d’ajouter que les agriculteurs qui n’ont pas été victimes de cette récente attaque « craignent de faire leur activité champêtre de manière régulière ».
La fouille continue pour trouver d’autres victimes, mais aussi, elle l’espère, des rescapés qui auraient fui dans la forêt environnante. La société civile, elle, prévient que le bilan reste provisoire. Cette attaque intervient alors qu’une opération militaire d’envergure des armées congolaises et ougandaises est en cours dans l’un des territoires de cette province, celui d’Irumu.
Mais cette manœuvre repousse les rebelles dans la région, s’inquiète la société civile de Mambasa. Cette situation nous écœure. On en a marre. Il ne se passe pas une semaine sans qu’il soit question des ADF.
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