De notre envoyé spécial à Bouaké:
« Nous avons la foi, la foi en Dieu. C’est une victoire collective. On a été très solidaires. On a une solidarité incroyable ; le fait de croire en nous, même quand cela semble impossible, nous fait renverser des matchs. »
L’ancien Jean-Michael Seri, près de dix ans en sélection, a donné le ton après le match de folie face au Mali. La Côte d’Ivoire a gagné le droit de poursuivre l’aventure dans sa CAN grâce à son mental comme lors du huitième de finale contre le Sénégal.
« On est parti chercher cette victoire avec les tripes », affirme le gardien Yahia Fofana qui a stoppé le penalty d’Adama Traoré Noss alors que le score était à 0-0. Une action comme un tournant dans la tête des Éléphants. « Quand le Mali a eu un penalty et l’a manqué, on s’est dit sur le banc qu’on allait faire quelque chose », confirme Oumar Diakité, l’auteur du but de la qualification. Serge Aurier : « Ce sont des malades… »
Le buteur pour l’égalisation, lui, se nomme Simon Adingra. À 22 ans, le jeune milieu de terrain a sauvé son équipe d’une élimination qui lui tendait les bras en marquant à la fin de la seconde période (90e). « Oui, on peut parler de héros pour moi, confie-t-il, mais il faut parler surtout de l’équipe. À dix contre onze, on n’a pas baissé les bras, on est resté soudé. Cela s’est joué sur le mental. »
« On sort de certaines épreuves difficiles, je pense qu’on a été l’équipe la plus éprouvée du tournoi, estime Séko Fofana. Aujourd’hui, tant que l’arbitre n’a pas sifflé, on y croit. Et on appelle les supporters à être derrière nous. Pas seulement quand on est en train de gagner, mais surtout quand c’est difficile. »
Les Éléphants ont bien retrouvé leurs supporters samedi à Bouaké, comme il y a quelques jours à Yamoussoukro lors du huitième de finale face au Sénégal. Une alchimie reformée qui donne des ailes aux joueurs qui ne doutent plus de rien et surtout pas d’eux-mêmes. « Ce sont des malades, sourit Serge Aurier.
Le capitaine de l’équipe de Côte d’Ivoire, qui a remporté la CAN 2015, avoue vivre « des émotions jamais vécues auparavant » dans sa carrière. Et ce n’est peut-être pas fini….
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