Union sacrée de la nation
La surprise est finalement dans la répartition du poids des formations politiques au sein même de l’Union sacrée de la nation, la coalition qui a porté le président Félix Tshisekedi pour ce deuxième mandat et qui donc s’impose très largement à cette Assemblée version 2024. La première force – c’était attendu – est l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avec 69 sièges, près de 140 avec la mosaïque de partis politiques qui accompagne l’UDPS.
L’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe, actuel vice-Premier ministre, prend, elle, la deuxième place avec une quarantaine d’élus. Ces derniers mois, les analystes politiques avaient tendance à réduire l’influence de la formation de celui qui est aussi ministre de l’Économie nationale. Elle déjoue les pronostics. L’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) de Modeste Bahati, Président du Sénat, autrefois première force de l’Assemblée, perd des élus.
L’AFDC est en troisième place avec 36 députés. La deuxième surprise vient de la contre-performance du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba. Dans l’entourage du parti, on n’imaginait pas avoir moins de 30 élus. Ils sont finalement une vingtaine. Mais surtout, des regroupements comme Agissons et bâtissons (AB) du Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde ou encore Alliance bloc 50 (A/B50) du ministre de l’Industrie Julien Paluku, obtiennent plus de sièges que le MLC.
La physionomie de la nouvelle Assemblée n’est pas encore figée Du côté de l’opposition, c’est Ensemble pour la République (EPR) de l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, qui arrive en tête des résultats provisoires. Avec un poids assez limité puisque le parti a 18 élus. Une opposition qui ne pèsera pas bien lourd dans cette Assemblée puisqu’aux députés d’Ensemble, on peut ajouter l’unique siège obtenu par l’ancien Premier ministre Matata Ponyo Mapon, les trois sièges de Nouvel Elan d’un autre ex-Premier ministre, Adolphe Muzito, et les trois députés de Constant Mutamba avec la Dynamique progressiste révolutionnaire (Dypro).
La physionomie de la nouvelle Assemblée n’est toutefois pas encore figée pour trois raisons : ce sont des résultats provisoires, des recours vont être déposés devant la Cour constitutionnelle ; 23 sièges n’ont pas été attribués pour des raisons sécuritaires ou parce que la Ceni a annulé le vote ; la répartition finale pouvoir – opposition ne sera actée que lors de l’installation de l’Assemblée prévue fin janvier 2024.
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