Décès du compositeur et chorégraphe sud-africain Mbongeni Ngema
Sarafina avait fait de lui une star internationale. La comédie musicale sur les révoltes estudiantines de Soweto, qu’il avait écrite et composée avec son ami, le trompettiste Hugh Masekela, a été jouée à Johannesburg pour la première fois en 1987 avant d’être produite au Cort Theatre de Broadway, à New York, en janvier 1988.
La pièce fut jouée près de 600 fois et remporta un tel succès que Mbongeni Ngema a vu son nom inscrit sur le Walk of Fame du quartier des théâtres de New York. Une distinction qui l’a bouleversé, comme il l’expliquait au journaliste sud-africain David Mashabela, il y a quelques années : « Je n’ai pas compris quand ils ont fait ça ! Quoi ? Moi ? Aux côtés de Samuel Beckett qui est le plus grand écrivain anglais ! Mais qu’est-ce que c’est ? Je n’ai pas bien compris, car j’étais encore trop jeune. »
Une popularité renforcée dans les années 1990 En 1992, l’adaptation cinématographique de Sarafina avec la star américaine Whoppy Goldberg dans le rôle-titre renforce encore l’aura du dramaturge sud-africain. La décennie 1990 le verra monter de multiples superproductions et récolter de nombreuses récompenses de par le monde.
L’enfant du Kwazulu-Natal avait commencé comme pianiste de théâtre. Il aimait rappeler sa généalogie et notamment la longue lignée de guerriers zoulou dont il était issu. Ces dernières années, sa réputation avait cependant été assombrie par des accusations de corruption et d’abus sexuels.
I offer my sincere condolences to the family, friends and associates of our cultural stalwart, Mbongeni Ngema, who has lost his life in a vehicle accident. His masterfully creative narration of our liberation struggle honoured the humanity of oppressed South Africans and exposed injustice.
Source: RFI
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