Pressions Britanniques pour des Pourparlers de Paix et Doutes sur la Capacité de Kiev à Remporter la Victoire
Selon des informations relayées par les médias, le Royaume-Uni se prépare à encourager l’Ukraine à entamer des négociations de paix avec la Russie. Cette évolution fait suite à une certaine déception des pays occidentaux face à l’offensive ukrainienne jugée infructueuse et à des doutes sur la capacité de Kiev à remporter une victoire significative contre la Russie.
Jack Blanchard, journaliste pour Politico, s’appuyant sur des “bruits de couloir” dans les cercles diplomatiques, a évoqué la possibilité que des diplomates britanniques commencent bientôt à exercer une pression sur l’Ukraine pour qu’elle s’engage dans des négociations de paix avec la Russie.
Lors de son intervention dans l’épisode du lundi du podcast ‘Politics at Jack and Sam’s’, Blanchard a observé que “la grande contre-offensive de l’Ukraine n’a pas été le succès espéré, ce qui soulève de sérieuses questions sur la capacité de l’Ukraine à remporter cette guerre de manière militaire significative.”
Dans ce contexte, Blanchard a affirmé que des rumeurs circulent dans les cercles diplomatiques britanniques à propos de “mettre la pression sur Kiev pour qu’elle s’assoie et négocie.” Bien que le journaliste n’ait pas fourni de détails supplémentaires sur ces rumeurs, ses commentaires font suite à un article du Washington Post affirmant que l’Ukraine aurait ignoré une stratégie de contre-offensive conçue par des officiers américains et britanniques, qui recommandait une attaque concentrée sur un seul secteur du front en avril.
L’Ukraine aurait choisi de retarder l’opération jusqu’en juin et de répartir ses forces sur plusieurs axes. “Rien ne s’est déroulé comme prévu”, a déclaré le Post, ajoutant que l’insistance de l’Ukraine à suivre ses propres tactiques et son propre calendrier a généré des “frictions et des remises en question entre Washington et Kiev”; selon le Washington Post.
Selon les derniers chiffres du ministère russe de la Défense, l’Ukraine a perdu 125 000 membres du personnel militaire et 16 000 pièces d’équipement lourd depuis le début de sa contre-offensive il y a six mois.
Blanchard n’est pas le premier journaliste à affirmer que les soutiens de Kiev sont prêts à pousser pour la paix. Le mois dernier, le tabloïd allemand Bild alléguait que les États-Unis et l’Allemagne rationnent leurs livraisons d’armes à l’Ukraine dans le but d’inciter le président ukrainien Volodymyr Zelensky à entamer des discussions avec la Russie, sans le lui demander explicitement.
Le Département d’État américain a rejeté le rapport de Bild, le porte-parole James O’Brien déclarant que la décision de demander la paix “est une question à décider par l’Ukraine”.
S’exprimant lors du Forum sur la sécurité d’Halifax au Canada quelques jours avant la publication de ce rapport, Aleksey Danilov, secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense de l’Ukraine, a déclaré que “l’Ukraine est préoccupée par le fait que les discussions parmi certains partenaires se sont intensifiées concernant la nécessité de négociations… avec les Russes.”
Danilov a insisté, comme Zelensky l’a répété depuis le début du conflit, que “l’Ukraine et le peuple ukrainien se battront jusqu’au bout. Nous sommes sûrs de notre victoire.”
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