RDC: le fichier électoral audité recense près de 44 millions d’électeurs

RDC: le fichier électoral audité recense près de 44 millions d’électeurs

De plus, 140.239 personnes ont été écartées en raison de la photo figurant sur leur carte d’électeur, a précisé le média en ligne Actualité.cd.

Les auditeurs externes ont, au final, déclaré le fichier électoral de la Céni « fiable ». Il contient désormais les données validées, estimées à 43.955.181 électeurs. Il s’agit là des chiffres définitifs qui découlent de l’exclusion d’une partie des 47.299.364 enrôlés.

La mission d’audit externe a également émis quelques recommandations à destination de la Céni. Elle l’invite notamment à renforcer sa communication, la confiance du public et surtout à procéder à la formation de son personnel et à intégrer un dispositif de géolocalisation sur les kits électoraux – après la disparition de certains kits d’enrôlement.

L’enregistrement des électeurs, lancé en décembre dernier, s’est terminé dans le courant du mois d’avril dans les 26 provinces de la RDC et dans cinq autres pays (Afrique du Sud, Belgique, France, Canada et États-Unis). Il a toutefois été marqué par de nombreux dysfonctionnements (nombre insuffisant de machines, mauvaise qualité des photos sur les cartes délivrées, ouverture tardive des bureaux, voire inexistence de certains centres…).

Et des parties des territoires du Rutshuru et du Masisi, dans la province du Nord-Kivu (est), puis de Maluku et de Kwamouth à l’ouest n’ont pas pu mener les opérations d’enregistrement pour des raisons sécuritaires.

Après un nettoyage du fichier, la Céni souhaitait confier l’audit à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui a décliné, jugeant le délai qui lui était imparti (du 15 au 20 mai) trop court. Elle a donc recruté d’urgence cinq experts – trois Congolais, une Sud-Africaine et un Malawite – pour mener à bien l’audit au plus vite.

La RDC doit organiser le 20 décembre une élection présidentielle qui sera tenue en même temps que les législatives nationales ainsi que les élections des députés provinciaux et des conseillers communaux.

Mais les délais commencent à être très serrés. Au point que certains observateurs, dont le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) et Ebuteli, son partenaire de recherche en RDC, tous deux liés à l’Université de New York (NYU) craignent un « glissement » (report) du processus électoral au-delà de 2023.

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