(Photo d’illustration)
Les femmes vetues en noir , signe de deuil pour les tueries en ituri et bande blanche, signe d’espoir pour la paix. Sur cette photo, on peut voir des femmes pleureuses qui pleurent des centaines de personnes innocentes tuées en territoire de Mambasa, Djugu et Irumu ainsi que Mahagi par des ADF, CODECO, etc. Radio Okapi/Ph. Isaac Remo.
Les femmes de l’Ituri principales victimes des conflits armés qui sévit dans cette province demandent l’implication de l’ONU pour qu’elles obtiennent justice et réparation pour les divers crimes qu’elles ont subis.
Elles ont lancé ce plaidoyer, dimanche 19 février, lors de leur rencontre avec la sous-Secrétaire générale des Nations Unies pour les droits de l’Homme, Brands Kehris, en visite à Bunia.
Elles demandent l’implication de cette haute personnalité de l’ONU pour que les présumés auteurs des violences soient identifiés et poursuivis.
Depuis cinq ans, l’Ituri est plongé dans les violences de groupes armés principalement dans les territoires de Djugu, Irumu et une partie de Mahagi.
La plupart des victimes sont les enfants et surtout les femmes qui sont tuées, violées ou enlevées et faites esclaves sexuelles par leurs ravisseurs. Celles qui survivent à ces violences sont traumatisées et en gardent d’importantes séquelles psychologiques, à en croire, la coordonnatrice de l’ONG Promotion de la femme pour la reconstruction de l’Ituri, Marie Kyabazaire.
« Par rapport aux crimes commis, il a fallu qu’il y ait la réparation parce que c’est à travers la réparation que la population doit sentir qu’on s’occupe de nous mais s’il n’y en a pas la population doit continuer à rester dans sa détresse », a-t-elle indiqué.
La vice-présidente du collectif des femmes de l’Ituri, Marthe Deve, révèle quant à elle, que de nombreuses femmes mutilées présentent des signes de traumatisme. Pendant ce temps, leurs bureaux ne sont pas inquiétés.
« Ce que nous attendons est que, notre être intime qui a été bafoué, soit rétabli. Qu’il y ait des réparations pour des femmes mutilées. Il y a de ceux-là, à cause de souffrance, elles sont restées traumatisées », a-t-elle déplorée.
Touchée par cette situation, la sous-Secrétaire générale des Nations Unies pour les droits de l’homme, Brands Kehris, espère une intervention d’urgence pour toute ces femmes victimes dont elle a salué le courage.
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