« Au moins 66 femmes et filles » ont été violées par « le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda », précise le texte.
D’après Amnesty International, les faits se sont principalement déroulés dans la commune de Kishishe, à une centaine de kilomètres au nord de Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, une ville de plus d’un million d’habitants du Nord-Kivu aujourd’hui presque totalement encerclée par les rebelles.
Les Nations unies ont pour leur part indiqué la semaine dernière que Kishishe et ses alentours ont été fin novembre le théâtre d’attaques où au moins 171 personnes auraient été tuées et 27 femmes et filles violées par le M23 en représailles à une offensive de groupes armés.
« Après avoir pris le contrôle de Kishishe, les combattants du M23 ont fait du porte-à-porte, tuant tous les hommes adultes qu’ils trouvaient et soumettant des dizaines de femmes à des viols, y compris des viols collectifs », détaille Amnesty.
Une des victimes de viol a déclaré à l’ONG avoir « compté jusqu’à 80 corps d’hommes abattus par les soldats du M23 » dans une église.
Des extraits glaçants de témoignages de victimes sont reproduits dans le texte de trois pages, comme celui d’Eugénie (prénom modifié): « Ils ont dit que nous étions tous des FDLR (Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda). Ils nous ont séparées des hommes et les ont abattus, y compris mon mari et mes deux fils. Trois soldats du M23 m’ont ensuite emmenée derrière l’église et m’ont violée à tour de rôle. Je pensais que je ne survivrais pas ».
La rébellion majoritairement tutsi du M23 a repris les armes fin 2021, après près de dix ans d’exil aux Rwanda et Ouganda voisins, avec parmi leurs principales revendications l’élimination des FDLR, un groupe fondé au Congo par d’anciens responsables du génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.
La RDC accuse son voisin le Rwanda de soutenir ces rebelles, ce qui est corroboré par des experts de l’ONU, les États-Unis et d’autres pays occidentaux, bien que Kigali s’en défende.
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