Elles vont concerner à partir de jeudi sept provinces de l’est et du nord-est, dont les plus affectées par les violences de groupes armés écumant ces régions depuis plusieurs décennies.
En Ituri sévissent notamment des milices communautaires telles que la Codeco, accusée par l’ONU d’avoir tué dimanche plus d’une vingtaine de civils, dernière tuerie en date de villageois et de déplacés.
Le sud de l’Ituri, de même que le nord de la province voisine du Nord-Kivu, est aussi victime d’attaques répétées attribuées aux ADF (Forces démocratiques alliées), groupe armé d’origine ougandaise présenté par le groupe djihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale.
Depuis la fin de l’année dernière, les morts se comptent par dizaines presque chaque semaine en Ituri.
« Il y a eu incursion (mercredi) des rebelles ADF dans la localité de Bukima. Ils ont tué 5 personnes – 1 homme, 3 femmes et 1 enfant », a indiqué Faustin Brazza, acteur de la société civile de la « chefferie » (groupement de villages) de Banyali Tchabi.
Ce bilan de cinq morts, auxquels s’ajoutent deux blessés, a été confirmé par le chef de cette entité, Babanilau Tchabi, en déplorant que sa chefferie soit « complètement vidée » de sa population par les attaques répétées dans la région.
« Nous espérons que la présence » des militaires congolais et ougandais, qui mènent des opérations conjointes contre les ADF, « pourra rassurer les civils pour l’enrôlement des électeurs », a déclaré le chef Tchabi, en se disant toutefois « vraiment dans l’inquiétude ».
Malgré ces opérations militaires, « les rebelles parviennent à tuer la population », a déploré Faustin Brazza. « Comment les gens vont-ils obtenir leurs cartes (d’électeurs) dans cette insécurité récurrente? », s’est-il interrogé.
La province du Nord-Kivu est de son côté également confrontée à la rébellion du M23, qui s’est emparée de vastes pans de territoire et a provoqué un déplacement massif de populations, chassées de leurs villages par les combats.
Soyez le premier à commenter