Plus de 500 détenus de la prison centrale de Makala, le plus grand centre carcéral de Kinshasa connu pour son surpeuplement chronique, ont bénéficié d’une libération conditionnelle de la part des autorités de la République démocratique du Congo (RDC), ont rapporté dimanche des médias locaux. « Ces détenus qui bénéficient de la libération conditionnelle c’est le pouvoir qui m’est donné par la loi. Ces 501 personnes qui bénéficient de cette libération du fait qu’elles étaient condamnées et elles ont déjà fait plus d’un quart de leurs peines. C’est ainsi que je suis venu moi-même aujourd’hui exécuter cela pour donner un signal fort que les lois de la République doivent être respectées », a affirmé la ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, lors d’une cérémonie organisée samedi en présence de responsables congolais.
Selon elle, plus de 70% des personnes qui se trouvent dans les prisons congolaises et notamment à Makala, sont en détention préventive.
« Pour bénéficier de la libération conditionnelle ou de la grâce présidentielle que nous allons exécuter dans les jours à venir, il faut obligatoirement être condamné. C’est pourquoi j’attire l’attention des cours et tribunaux mais aussi des parquets pour que chaque organe à son niveau travaille normalement pour qu’on évite autant de détenus préventifs dans nos prisons. La libération conditionnelle concerne toutes les prisons de la République. Il y a des listes des provinces et cette mesure sera exécutée », a ajouté Mme Mutombo, citée par le site d’information 7sur7.cd.
Construite pour accueillir 1.500 pensionnaires à l’époque de la colonisation belge, la prison centrale de Makala héberge, à ce jour, un effectif quelque 11.032 détenus dont 3.566 condamnés et 7.473 prévenus, selon le directeur de cet établissement pénitentiaire, Joseph Yusufu.
« La cérémonie de ce jour va nous permettre de libérer 501 personnes parmi lesquelles dix femmes. Nous aurons une liste additive qui va venir incessamment pour exécuter la suite pour désengorger davantage la prison sans oublier que dans un délai raisonnable exécuter la mesure de grâce présidentielle qui était signée par le chef de l’État (Félix Antoine Tshisekedi Tsilombo) », a ajouté M. Yusufu.
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