Jacob Zuma, 80 ans, est accusé d’avoir touché des pots-de-vin du groupe français de défense Thales dans une affaire vieille de plus de 20 ans. Il est poursuivi pour seize chefs d’accusation d’escroquerie, corruption et racket. Thales est aussi inculpé pour corruption et blanchiment d’argent.
Depuis des mois, M. Zuma multiplie les recours pour faire récuser le procureur général au procès, Billy Downer, qu’il accuse de partialité. L’an dernier, le juge Koen a rejeté cette demande.
Ce dernier craint désormais que cette décision puisse amener à remettre en question sa propre impartialité « lorsque la question de savoir si M. Zuma a bénéficié d’un procès constitutionnellement équitable se posera », a-t-il expliqué.
« Si le juge Koen ne continue pas le procès, un nouveau juge devra » siéger, a expliqué à l’AFP Cathy Powell, constitutionnaliste à l’Université du Cap. Le procès devra alors « reprendre du début », craint la juriste.
Le procès pour corruption de M. Zuma avait débuté en mai 2021 avec déjà de nombreux reports et retards notamment liés à une multiplication des recours lancés par l’accusé.
Un rapport historique sur la corruption rampante pendant les neuf années de présidence de Jacob Zuma (2009-2018), remis l’an dernier au président Cyril Ramaphosa, a mis en lumière le rôle central de l’ex-chef d’Etat dans le pillage systématique des caisses publiques.
La prochaine audience dans son procès a été fixée au 17 avril.
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