Ce rappel a lieu en raison des « malversations financières dont votre responsabilité personnelle semble engagée pour un montant de 2.653.142,76 euros en 11 mois » de gestion de l’ambassade, d’après les conclusions d’une mission de contrôle effectuée en novembre, écrit M. Lutundula dans cette note.
Cette correspondance a été confirmée par le ministère congolais des Affaires étrangères.
« Sereine, rigoureuse et +droite dans mes bottes+, je le reste », a réagi samedi sur Twitter Mme Tshombe, qualifiant de « forfaiture » cette « note mouillée d’acide » du chef de la diplomatie congolaise.
« Est-ce fortuit? Savoir dire non à une forfaiture a un prix et je le paye. Rendez-vous à Kinshasa, il n’y aura pas d’honneur perdu! », a ajouté Mme Tshombe – la fille de l’ancien dirigeant sécessioniste katangais en 1960 Moïse Tshombe, ensuite devenu Premier ministre.
L’ambassadrice est appelée à justifier un « déficit de trésorerie » d’environ 1,8 million d’euros pour « la vente des passeports », « frais de visas et autres actes de chancelleries » effectués pendant la période de janvier à novembre 2022, selon le document.
Lutundula reproche encore à la diplomate « le non versement au profit du trésor public » d’un montant de 2,5 millions d’euros pour les trois dernières années.
Mme Tshombe est aussi accusée de s’être octroyée des avantages illicites exorbitants tout comme d’avoir donné les mêmes avantages aux membres du personnel diplomatique en termes de primes et autres aides financières.
Lutundula accuse l’ambassadrice d’avoir « transformé la caisse de l’ambassade en une caisse privée, gérée sans respect des principes élémentaires d’orthodoxie financière (…) au mépris des dispositions légales ».
« Vu la gravité des faits », le chef de la diplomatie congolaise a signifié à l’ambassadrice son « rappel à Kinshasa avant le 15 janvier 2023 non seulement pour consultation, mais aussi et surtout pour être entendue sur ces malversations devant une commission de discipline ».
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